Ahahahahaha, lu aucun des deux, bien incapable de vous dire si j'aime ou non (mauvaise mannie de ne pas lire les livres qu'on nous oblige à lire. Très mauvaise habitude au passage...). Quoique Huysmans j'ai bien envie d'en faire une lecture de vcs.
Petite review de mon dernier livre acheté au Monoprix:
Embrouilles à Manhattan
de Meg Cabot.
Une arnaque. Je connaissais l'auteur pour ses Princess Diaries, auxquels j'étais accro. Elle m'avait habitué à un style beaucoup plus pétillant et original. Or, dans E.M., c'est loin d'être le cas. De prime abord, on pourrait penser que la forme choisie est pleine de promesses: e-mails, bribes de conversation msn-iennes, rédigés par les protagonistes, messages sur des répondeurs, morceaux de journaux intimes. Pourquoi pas le nouveau roman épistolaire du XXIème siècle? Que nenni!
D'une part, parce que, malgré la lecture un peu voyeuriste (y a pas de mal) de ces écrits personnels des personnages, on s'ennuie ferme. Kate, le personnage principale, épuise le fil Bridget Jones, en beaucoup moins drôle, et demeure d'une platitude extra-ordinaire, d'une superficialité dont elle se cache en accusant la blonde sortie d'une sororité d'être la pire pétasse raciste et républicaine qui soit (ce qui n'est pas faux, mais ce dont on se fout en fin de compte). Sa diarrhée verbale, ses gaffes à peine voilées version Cirque d'Hiver, et son faux air de "moi je suis venue à NY pour faire le bien!" finissent par énerver le lecteur. Ensuite, ce n'est là pas une tarre en soi, mais le roman est creux d'inepties, même si des auteurs tels que Flaubert avait basé certaines de leurs oeuvres entièrement sur RIEN (L'Education Sentimentale), ils avaient pour projet complémentaire de tout soutenir par le style. Ce que Meg Cabot n'a pas réussi à faire. Entre une histoire absurde et inintéressante qui sert de fil conducteur (et dieu sait si parfois on a du mal à se retrouver avec tous ces morceaux fragmentés), de licenciement abusif d'une vieille cantinière à la sauce Mme Irma en toile de fond, pour faire rencontrer Ken et Barbie, ponctué par de petites joutes familiales via-internet au sein d'une famille de l'upper-middle-class new-yorkaise, on avale les pages en attendant toujours quelque chose hors-sentier battu et rebattu... Entre temps, on se cale la panse avec une romance à l'eau de rose made in Judy Blum, entre deux personnages aussi invraisemblables que les héros de Dallas, caricaturés sans gêne: M. Je-suis-riche-mais-j'aide-les-pauvres-mes-parents-préférent-mon-frère avec Mlle Mon-copain-voulait-pas-se-marier-je-hais-les-avocats-ah-bah-pas-tant-que-ça... Ca nout fait regretter les vers d'Anaïs déjà plus innovants.
Franchement, je n'ai rien contre les comédies romantiques ou de société ("Shopaholic" et "Can You Keep a Secret?" étaient drôles et bien écrits), mais pour le coup je préfére encore regarder la Revanche d'une Blonde, que de me retaper la petite vie de Kate Mackenzie et de ses amis à LalaLand... A lire si vous n'avez rien à foutre et n'attendez rien de celui-ci.